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Des accusations sans fondement : l’ONU discrédite-t-elle le M23 à des fins politiques?

  • Photo du rédacteur: PoliScoop
    PoliScoop
  • 7 août
  • 3 min de lecture

POLISCOOP-AFRIQUE-RDC

Les allégations de l’ONU accusant le M23 d’avoir tué 319 civils, sans fournir de noms, lieux ou preuves, manquent de crédibilité et semblent servir un agenda politique plutôt que la vérité.


Des casques bleu de la Monusco en patrouille
Des casques bleu de la Monusco en patrouille

Le 6 août 2025, l’Office des Nations Unies pour les droits humains a publié une déclaration sur la plateforme X, alléguant que le Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé opérant dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), aurait été responsable de la mort de 319 civils. Cette accusation grave, relayée sans preuves vérifiables, soulève des questions fondamentales sur la crédibilité et l’impartialité des rapports des Nations Unies dans un contexte de conflits complexes et de négociations diplomatiques cruciales. L’absence de détails spécifiques – noms des victimes, lieux précis des incidents, ou éléments matériels tels que des photographies – compromet la légitimité de cette allégation et alimente les soupçons d’une instrumentalisation politique visant à discréditer le M23. Une telle démarche, si elle s’avère infondée, constitue une grave entrave à la quête de vérité et de justice dans un pays déjà meurtri par des décennies de violence.L’accusation de l’OHCHR intervient dans un contexte géopolitique sensible, marqué par les pourparlers de paix de Washington (27 juin 2025) et de Doha (19 juillet 2025). La coïncidence temporelle entre cette déclaration et les négociations internationales suggère une possible volonté de façonner l’opinion publique et d’influencer les discussions diplomatiques au détriment du M23.


Cette hypothèse est renforcée par le contraste frappant entre l’attention portée à ces 319 morts présumés et le silence assourdissant de l’ONU face à des atrocités vérifiées commises par d’autres acteurs armés. Par exemple, les massacres perpétrés par les groupes armés pro-gouvernementaux ADF et Codeco en Ituri, ainsi que les tueries ciblées contre la communauté Banyamulenge au Sud-Kivu, documentées par des sources locales avec photos et vidéos à l'appuie, n’ont suscité aucune condamnation comparable de la part de l’OHCHR. Ce deux poids, deux mesures soulève des interrogations légitimes sur l’objectivité de l’agence onusienne.


L’absence de transparence dans les sources de l’OHCHR est particulièrement problématique. La déclaration se limite à évoquer des "témoignages de première main" sans préciser leur origine, leur fiabilité ou leur méthode de collecte. Dans un contexte où les réseaux sociaux permettent une diffusion rapide d’images et de vidéos, l’incapacité de l’ONU à fournir des preuves tangibles – noms des victimes, localités spécifiques, ou documents visuels – est inacceptable. Cette opacité contraste avec les rapports détaillés sur d’autres conflits, où l’ONU et ses partenaires ont souvent produit des données vérifiables. Par ailleurs, l’amplification rapide de cette accusation par des médias occidentaux, tels que Reuters, à travers un article de Sonia Rolley admettant l’absence de vérification des faits, renforce l’impression d’une campagne coordonnée visant à ternir l’image du M23.


Cette précipitation contraste avec l’absence de couverture médiatique sur des incidents documentés, comme le massacre de Kamanda, où des preuves matérielles existent.Le silence de l’ONU et des médias internationaux sur les violences contre les Banyamulenge et les Hema, pourtant corroborées par différentes sources crédibles, suggère un biais systémique. Ce déséquilibre dans le rapportage des atrocités pourrait refléter des pressions géopolitiques, notamment de la part d’acteurs occidentaux cherchant à contrer l’influence des Etats Unis en RDC à travers l'accord de Washington visiblement humiliant pour des pays comme la Belgique qui avait fait du Congo presqu'une colonie.

Une telle partialité, si avérée, compromettrait la mission des Nations Unies de promouvoir les droits humains de manière équitable et transparente.Face à ces manquements, il est impératif que l’OHCHR publie immédiatement les preuves à l’appui de ses allégations ou retire publiquement ses accusations. La communauté internationale, les médias et les citoyens congolais doivent exiger des enquêtes indépendantes pour établir la vérité sur tous les crimes commis en RDC. Les victimes, qu’elles soient Banyamulenge, Hema, ou issues d’autres communautés, méritent une justice impartiale, et non des récits sélectifs servant des agendas politiques.


Poliscoop Media

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